Le Barzoï : L’élégance et la puissance du lévrier russe

Le Barzoï, également connu sous le nom de Lévrier Russe, est un chien qui impose le respect par sa grâce et sa stature majestueuse. Son allure de noble seigneur cache un athlète redoutable, un chasseur dont la vitesse et l’instinct ont été façonnés au fil des siècles par l’aristocratie russe. C’est une race au caractère complexe, mêlant une douceur et un calme surprenants à la maison avec une énergie explosive à l’extérieur.
Histoire et origines du Barzoï
L’histoire du Barzoï est intimement liée à celle de la Russie des Tsars. Depuis le 17ème siècle, ce lévrier était le compagnon privilégié de la noblesse pour la chasse au loup, au lièvre et au renard. Son nom russe, « Borzoï », signifie d’ailleurs « rapide ». Chaque grande maison aristocratique possédait sa propre lignée, sélectionnant les chiens pour leur vitesse, leur courage et leur beauté. La Révolution Russe de 1917 faillit causer son extinction, le chien étant un symbole de l’ancien régime. Heureusement, quelques spécimens exportés en Europe et en Amérique avant les événements permirent de préserver cette race exceptionnelle.
Caractéristiques physiques
Le Barzoï est l’incarnation de l’élégance aristocratique. C’est un grand lévrier à la construction à la fois puissante et harmonieuse. Sa tête est longue et fine, son dos est légèrement arqué et sa poitrine profonde, lui conférant une capacité respiratoire impressionnante. Son poil est une de ses gloires : long, soyeux, ondulé ou formant de larges boucles. La robe peut présenter de nombreuses couleurs, souvent du blanc panaché de fauve, de gris, de rouge ou de bringé. Sa démarche est souple et son galop d’une vitesse foudroyante.
Fiche d’identité
- Origine : Russie
- Espérance de vie : 10 à 12 ans
- Taille : 68 à 85 cm
- Poids : 25 à 48 kg
- Caractère : Calme, sensible, indépendant, affectueux avec ses proches, distant avec les étrangers.
- Prix : entre 1500€ et 2000€ pour un chiot inscrit au LOF
Caractère et comportement
Le Barzoï possède une personnalité double. Il faut comprendre cette dualité pour vivre en harmonie avec lui.
Un tempérament calme et sensible
À l’intérieur, le Barzoï est un chien d’une tranquillité surprenante. Il est discret, propre et passe de longues heures à se reposer, tel un objet d’art vivant. Il est très attaché à sa famille, envers qui il se montre affectueux et doux, mais sans être envahissant. C’est une race sensible qui ne supporte ni l’injustice ni la brutalité.
Un instinct de chasseur indélébile
Dès qu’il est à l’extérieur, son instinct de poursuite prend le dessus. Une simple feuille qui vole ou un petit animal au loin peut déclencher une course effrénée. Pour cette raison, le lâcher n’est envisageable que dans un espace vaste et parfaitement clôturé. Il peut se montrer méfiant envers les inconnus, sans jamais être agressif. La cohabitation avec de petits animaux comme les chats doit être initiée dès son plus jeune âge pour avoir une chance de réussir.
Les plus et les moins de la race
Les plus
- Élégance et beauté spectaculaires
- Très calme et discret à la maison
- Affectueux et loyal envers sa famille
- N’aboie que très rarement
- Propre et avec peu d’odeur corporelle
Les moins
- Instinct de prédation très développé
- Besoin impératif de courir en lieu sécurisé
- Éducation délicate (sensible et indépendant)
- Toilettage régulier de son poil long
- Ne peut que rarement être promené sans laisse

Éducation et entretien
L’éducation du Barzoï doit être menée avec la méthode dite de la « main de fer dans un gant de velours« . Elle requiert de la patience, de la cohérence et beaucoup de douceur. Les méthodes coercitives sont à proscrire, car elles braqueraient ce chien sensible et intelligent. La socialisation précoce est fondamentale pour qu’il devienne un adulte équilibré. Côté entretien, son magnifique poil demande un brossage hebdomadaire approfondi pour éviter la formation de nœuds, notamment derrière les oreilles et sur les franges. Durant les mues, le rythme du brossage doit devenir quasi quotidien.
Alimentation du Barzoï
L’alimentation du Barzoï doit être méticuleusement gérée, en tenant compte de sa morphologie de grand lévrier et de ses prédispositions. Le risque principal pour cette race est la dilatation-torsion de l’estomac, une urgence vitale. Pour cette raison, il est impératif de fractionner sa ration quotidienne en deux ou trois petits repas, servis dans un environnement calme. De plus, toute activité physique intense doit être proscrite dans les heures qui précèdent et suivent ses repas. Le choix de l’aliment se portera sur des croquettes de haute qualité, digestes et riches en protéines, formulées pour les chiens de grande taille afin de soutenir ses articulations et la beauté de son poil soyeux. L’eau fraîche doit bien évidemment être disponible à volonté.
Santé
Le Barzoï est un chien plutôt robuste. Cependant, comme toutes les grandes races à poitrine profonde, il est prédisposé à la dilatation-torsion de l’estomac, une urgence vétérinaire absolue. Il est donc crucial de fractionner ses repas et d’éviter l’exercice physique intense juste avant et après avoir mangé. Certaines lignées peuvent être sujettes à des problèmes cardiaques (cardiomyopathie) ou à la dysplasie de la hanche. Enfin, comme de nombreux lévriers, il présente une sensibilité particulière à certains produits anesthésiants.
Foire Aux Questions (FAQ)
Le Barzoï est-il un bon chien pour une famille avec enfants ?
Le Barzoï peut cohabiter avec des enfants à condition que ceux-ci soient calmes et respectueux. Ce n’est pas un chien très joueur et il n’appréciera pas d’être traité comme une peluche. Une surveillance constante est nécessaire, car sa grande taille pourrait le rendre brusque involontairement.
Un Barzoï peut-il vivre dans un appartement ?
Étonnamment, oui. Son grand calme à l’intérieur lui permet de s’adapter à la vie en appartement, mais à une condition non négociable : il doit bénéficier quotidiennement de sorties lui permettant de se dépenser et de courir librement dans un grand espace sécurisé comme un jardin bien clôturé ou un parc canin adapté.
Le Barzoï perd-il beaucoup ses poils ?
Oui, le Barzoï connaît deux importantes mues saisonnières, au printemps et en automne, durant lesquelles la perte de poils est très abondante. En dehors de ces périodes, la perte est plus modérée mais reste constante. Un bon brossage régulier permet de gérer ce phénomène.
Le Barzoï n’est pas un chien pour tout le monde. Il s’adresse à des maîtres connaisseurs, patients, capables de comprendre sa nature sensible et de répondre à son besoin vital d’espace et de course. En retour, il offre une compagnie d’une loyauté et d’une élégance sans pareilles, un véritable joyau du monde canin.

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